Le sens littéral, entre mondes chrétiens et mondes musulmans (VIIᵉ‒XVᵉ siècles)

 Colloque organisé à l’Institut dominicain d’études orientales (Le Caire)

15‒17 février 2024

En pointant du doigt le « littéralisme » ou le « fondamentalisme » de tel ou tel mouvement religieux, l’actualité met volontiers sur le devant de la scène la notion de sens littéral des textes sacrés, qu’il soit revendiqué comme le seul sens authentique ou dénoncé comme une simplification abusive. L’apparente simplicité du sens littéral, présenté comme la signification obvie d’un texte, en-deçà de toute interprétation et toute démarche herméneutique, est pourtant remise en question par les études de linguistique1 qui ont montré qu’il s’agit d’un sens construit, dont la définition suppose toujours un cadre herméneutique, même implicite. S’agissant de l’herméneutique des textes saints du christianisme et de l’islam, c’est à travers les débats médiévaux que se mettent en place ces cadres de référence, qui ont  déjà fait l’objet d’études nombreuses. Pour l’Occident chrétien, depuis les œuvres pionnières d’Henri de Lubac2 et de Beryl Smalley3 jusqu’à la riche synthèse de Gilbert Dahan4, l’histoire de la conception et de la canonisation progressives de multiples sens est désormais connue, montrant en particulier le rôle essentiel qu’y joue l’historia (ou littera) : loin d’être le parent pauvre de l’exégèse médiévale latine, elle s’affirme au contraire, non seulement comme le fondement des sens spirituels, mais encore comme un sens riche par lui-même, pouvant faire l’objet d’analyses à différents niveaux. Cette harmonie élaborée par l’herméneutique savante n’empêche pas l’existence de mouvements spirituels au littéralisme strict revendiqué. Cette richesse des études sur l’herméneutique latine contraste toutefois avec leur faiblesse s’agissant d’autres mondes chrétiens, notamment l’univers byzantin.

Le domaine islamique, malgré un grand nombre d’études, semble avoir résisté jusqu’ici à la synthèse. Il est vrai que le sens littéral des textes sacrés y fait l’objet d’approches disciplinaires distinctes, en particulier en théorie du droit (uṣūl al-fiqh)5 et en théologie, ce qui contribue à expliquer la diversité des termes techniques pouvant désigner le sens littéral (ẓāhir, ḥarfī, lafẓ, naṣṣ). Il est surtout l’enjeu de profondes divisions, qui peuvent être confessionnelles (la féconde dialectique entre sens extérieur, ou ẓāhir, et sens intérieur, ou bāṭin, structurante dans le chiisme6, fait l’objet de vives critiques dans le sunnisme) ou méthodologiques entre les différents écoles juridiques et théologiques (la question du sens littéral est au cœur de la controverse majeure qui oppose le ḥanbalisme au muʿtazilisme puis à l’ašʿarisme7).

Les riches travaux menés de part et d’autre de la frontière religieuse ne se rencontrent guère entre eux. Les herméneutiques médiévales chrétiennes et musulmanes partagent pourtant des sources essentielles, dans l’héritage de la civilisation hellénistique et des pratiques d’interprétation du judaïsme. Ayant foi en un Dieu qui se révèle par la parole, les deux traditions religieuses partagent également d’importantes questions, bien qu’elles envisagent la révélation de manières très différentes. L’existence d’une circulation intellectuelle parfois intense entre les deux civilisations, dans bien d’autres domaines, achève de justifier l’intérêt d’une approche comparatiste rigoureuse, qui permettrait d’éclairer les deux domaines d’étude. Cette approche comparatiste ne vise pas toutefois à mettre en lumière de simples convergences ni des influences réciproques. Il n’est pas certain que le sens littéral, dont les deux traditions font usage, puisse faire l’objet d’une définition unique, dans des cadres théologiques et herméneutiques différents ; peut-être même la notion ne recouvre-t-elle pas des réalités analogues : l’étude comparatiste peut servir à clarifier ces distinctions, et par là même à rendre compte de la complexité de la notion de sens littéral.

Le colloque se donne pour objet non pas toutes les thématiques liées au littéralisme, mais bien l’explicitation des sens du sens littéral. Les propositions attendues porteront donc sur la place de ce sens littéral dans le questionnement herméneutique.

Le colloque couvre volontairement une vaste chronologie, dont les bornes ont une valeur dans les deux domaines : le VIIᵉ siècle correspond au commencement de l’islam, mais aussi à celui du Haut Moyen Âge — un commencement naturellement moins absolu, tant les racines patristiques restent actives et essentielles. Quant au XVᵉ siècle, qui s’achève en monde chrétien au seuil de la Réforme et des nouveaux questionnements herméneutiques qu’elle implique, il marque également la fin de la période classique en monde islamique, laissant à d’autres recherches les civilisations ottomane et safavide notamment.

L’approche comparatiste du colloque suppose un effort réel de compréhension entre des chercheurs qui travaillent sur des domaines habituellement étanches. C’est pourquoi les intervenants s’engageront à envoyer leur intervention un mois avant la tenue du colloque, et à préparer une réaction argumentée à deux interventions qu’ils auront lues au préalable.

Langue du colloque : anglais.

Le colloque aura lieu du 15 au 17 février 2024 au Caire. Les propositions d’intervention doivent être envoyées (, ) avant le 30 juin 2023. Les interventions au colloque feront l’objet d’une publication dans les Mélanges de l’Institut dominicain d’études orientales.

Comité scientifique :

Adrien Candiard, Idéo, Le Caire

Sumi Shimahara, Sorbonne Université / Centre Roland Mousnier (UMR 8596).

  1. Voir notamment R. SEARLE, « Le sens littéral », in Langue française, n°42 (1979) pp. 34-47.
  2. DE LUBAC, Exégèse médiévale. Les quatre sens de l’Ecriture, Paris, Aubier, 1949-1964, 4 vol.
  3. SMALLEY, The study of the Bible in the Middle Ages, 3e édition revue, Oxford, Blackwell, 1983.
  4. DAHAN, L’exégèse chrétienne de la Bible en Occident médiéval (XIIᵉ-XIVᵉ siècle), Paris, Le Cerf, 1999.
  5. C’est dans ce domaine essentiel qu’est parue la seule synthèse disponible à ce jour : GLEAVE, Islam and Literalism: Literal Meaning and Interpretation in Islamic Legal Theory, Édimbourg, Edinburgh UP, 2012.
  6. CH. JAMBET, Le Caché et l’Apparent, Paris, L’Herne,
  7. Voir en particulier VAN ESS, Theologie und Gesellschaft im 2. und 3. Jahrhundert Hidschra, Berlin/ New York, De Gruyter, 1991, vol. 4.

 60 ans après Nostra Aetate

Nouvelles perspectives sur l’engagement dominicain pour un dialogue catholique avec les juifs et les musulmans 

Du 19 au 21 janvier 2024, à Trèves, Allemagne

La déclaration Nostra Aetate « sur les relations de l’Église avec les religions non chrétiennes » (1965), relativement courte, constitue « l’une des dernières surprises du Concile Vatican II »1 (Maurice Borrmans) et marque un changement de paradigme dans l’attitude de l’Église catholique à l’égard des autres religions. Malgré de nombreuses lacunes théologiques — du point de vue actuel — la déclaration représente une perception différente et appréciative des autres religions, en particulier du judaïsme et de l’islam, et a ainsi jeté les bases d’une théologie moderne des religions d’un point de vue catholique.

Il est incontestable que plusieurs religieux, dont des dominicains, ont joué un rôle important dans la rédaction de la Déclaration.2 Ce qui est moins connu, c’est leur travail de préparation théologique et/ou pratique intensif, parfois pendant des décennies, qu’ils ont effectué par le biais de rencontres personnelles avec des juifs et des musulmans ainsi que par l’étude académique du judaïsme et de l’islam, ouvrant ainsi la voie à Nostra Aetate. En revanche, d’autres membres de l’Ordre ont critiqué cet engagement et ont tenté d’empêcher une déclaration du Concile d’une telle portée, mais ils ont finalement échoué en raison de l’appel des Pères du Concile à un « aggiornamento » dans l’Église. Les conditions théologiques et dialogiques d’une ouverture interreligieuse dans la première moitié du XXᵉ siècle jusqu’à la fin du Concile en 1965 feront l’objet d’une conférence internationale à la Faculté de théologie de Trèves, en Allemagne, en coopération avec l’Institut Emil-Frank et l’Institut de recherche sur l’histoire de l’Ordre dominicain dans les pays de langue allemande (IGDom). En se concentrant sur les Dominicains, la conférence discutera la contribution directe et indirecte des membres de l’Ordre — c’est-à-dire les sœurs, les frères et les laïcs — au changement de paradigme dans les relations entre juifs et catholiques ainsi qu’entre musulmans et catholiques.

Sur la base de sources jusqu’ici inexplorées (lettres, rapports, chroniques, ouvrages théologiques, etc.), conservées dans des bibliothèques publiques et privées ainsi que dans des archives, le thème sera abordé dans différents contextes (social, ecclésiastique, politique) et régions (pays, provinces de l’Ordre). Notre objectif est d’examiner de manière critique l’engagement interreligieux des membres de l’Ordre au cours de la première moitié du vingtième siècle en tant que condition préalable à la déclaration de Nostra Aetate, dans le but d’identifier des desiderata et de stimuler la recherche future dans ce domaine.

À l’occasion du 60ᵉ anniversaire de la proclamation de Nostra Aetate, le 28 octobre 2025, une publication des articles les plus novateurs est prévue dans la série des « Quellen und Forschungen zur Geschichte des Dominikanerordens – Neue Folge », avec l’éditeur De Gruyter.

Les organisateurs de la conférence universitaire lancent un appel à communications portant sur l’un des trois niveaux suivants :

1. Les membres individuels de l’Ordre dominicain tels que :

  • Georges Chehata Anawati, o.p, (1905‒1994).
  • Paolo Vieri Andreotti, o.p, (1921‒1995).
  • Kevin William Barden, o.p,  (1908‒2004).
  • Serge de Laugier de Beaurecueil, o.p, (1917‒2005).
  • Pierre Benoit, o.p, (1906‒1987).
  • Dominique Boilot, o.p, (1912‒1989).
  • Marie-Dominique Boulanger, o.p, (1885‒1961).
  • Marie-Dominique Chenu, o.p, (1895‒1990).
  • Francesco Benedetto Cialeo, o.p, (1901‒1985).
  • Marcel-Jacques Dubois, o.p, (1920‒2007).
  • Bernard Dupuy, o.p, (1925‒2014).
  • Willehad Paul Eckert, o.p, (1926‒2005).
  • Paulus Engelhardt, o.p, (1921‒2014).
  • Sebastianus Van den Eynde, o.p, (1893‒1960).
  • Claude Geffré, o.p, (1926‒2017).
  • Giuseppe Girotti, o.p, (1905‒1945).
  • Bruno Hussar, o.p, (1911‒1996).
  • Antonin Jaussen, o.p, (1871‒1962).
  • Jacques Jomier, o.p, (1914‒2008).
  • Jean-Paul Lichtenberg-Lantier, o.p, (1926‒1972).
  • Jean Pierre de Menasce, o.p, (1902‒1973).
  • Félix Morlion, o.p, (1904‒1987).
  • Carolus Pauwels, o.p, (1903‒1965).
  • Giorgio La Pira, o.p, (1904‒1977).
  • Cyprian Rice, o.p, (1889‒1966).
  • Reginaldo Santilli, o.p, (1908‒1981).
  • Rose Thering, o.p, (1920‒2006).

2. Groupes de dominicains (communautés, couvents, institutions) tels que :

  • Antagonistes contre protagonistes au sein des « paires de dialogue » de l’Ordre.
  • Dominicains participant au Colloque de Seelisberg de 1947.
  • École biblique et archéologique française, Jérusalem.
  • Les couvents (par exemple à Alger, Bagdad, Beyrouth, Casablanca, İstanbul, Mossoul, Multan, Rabat, Chiraz, Téhéran).
  • Institut dominicain d’études orientales, Cairo.
  • Maison Saint-Isaïe, Jérusalem.

3. Des revues telles que :

  • L’Afrique dominicaine, Alger, 1936-56 (renommée Les Cahiers religieux d’Afrique du Nord, 1956‒1961, Aujourd’hui, 1964‒1966).
  • Blackfriars, 1920‒1964 (renommée New Blackfriars, 1964‒).
  • Cahiers du Cercle thomiste, Le Caire, 1934‒1952.
  • Istina, 1954‒
  • Lumière et vie, 1951‒2013.
  • Mélanges de l’Institut dominicain d’études orientales, 1954‒
  • Revue biblique, 1892‒

Veuillez envoyer par email un résumé de votre communication, de 300 mots maximum, ainsi qu’un bref CV académique à avant le 30 septembre 2023 (objet : Colloque de Trèves 2024).

Date du colloque : Du vendredi 19 janvier au dimanche 21 janvier 2024.

Lieu du colloque : Haus der pastoralen Berufe (Salle de conférences II), Jesuitenstraße 13, 54290 Trèves, Allemagne.

Langue du colloque : anglais, français, allemand (aucune traduction fournie).

Organisateurs : Elias H. Füllenbach, o.p (IGDom) / Dr. Dennis Halft, o.p, (Faculté de théologie de Trèves, Institut Emil Frank).

1. M. Borrmans, “L’émergence de la Déclaration Nostra Aetate au Concile Vatican II,” in: idem, Dialogues, rencontres et points de contact entre musulmans et chrétiens dans une dimension historique, Milano 2007, 32‒64, ici : 32.

2. See M. Attridge, D. Dias, M. Eaton, and N. Olkovich (eds), The Promise of Renewal: Dominicans and Vatican II, Adelaide 2017.

Le Coran du Caire 1924: Textes, histoires & enjeux

Colloque de l’Idéo

Le Caire, 16‒17 octobre 2021

Cliquer ici pour télécharger le programme du colloque…

Présentation

Le colloque propose une réflexion historique sur l’édition du Coran du Caire établie sous l’autorité du comité d’al-Azhar en 1924 et connue aussi sous l’appellation « édition du roi Fuʾād ». Cette édition, qui fêtera ses cent ans dans trois ans, a été précédée par plusieurs autres, en Égypte et ailleurs. Elle est d’une importance capitale dans la société musulmane moderne et contemporaine et dans les études coraniques depuis la deuxième moitié du XXᵉ siècle et notamment les études sur les manuscrits. L’édition du Caire met à disposition des musulmans ainsi que des chercheurs sur l’islam une version du texte coranique qui deviendra progressivement la référence religieuse, liturgique, académique la plus populaire dans le monde islamique. Malgré la prolifération des éditions académiques d’anciens manuscrits du Coran durant les vingt dernières années, la popularité du Coran du Caire n’a jamais été remise en cause. Au contraire, de nombreuses études sur le Coran utilisent le Coran du Caire comme référence académique et comme point de comparaison permettant de souligner les particularités des anciens manuscrits.

Plus qu’un événement religieux s’adressant aux musulmans, le Coran du Caire est ancré dans le contexte politique et civilisationnel particulier du début du XXᵉ siècle. Ainsi, l’avènement du Coran du Caire a une portée qui dépasse la sphère de la croyance et qui prend sa place dans l’histoire de la civilisation islamique : histoire des institutions, histoire matérielle, histoire de la pensée religieuse et des études islamiques.

Thématiques du colloque

Ce colloque, qui se veut une préparation d’un deuxième colloque dans trois ans à l’occasion du centenaire du Coran du Caire, accueillera des communications en trois langues (arabe, français, anglais) qui proposent une réflexion sur les thématiques suivantes :

1) L’imprimerie dans le monde musulman au tournant du XXᵉ siècle

Cet axe du colloque se penche sur les avancées technologiques qui ont précédé et accompagné l’émergence de l’édition du Caire. Cet axe aborde également les éditions du Coran qui ont précédé l’édition du Caire de 1924 et les raisons pour lesquelles ces mêmes éditions ont été « retirées » ou sont moins connues que l’édition du Caire. Les éditions produites dans d’autres pays comme l’Inde, l’Iran, la Turquie, la Russie, l’Allemagne seront étudiées ainsi que les contextes politico-religieux et les enjeux de leurs apparitions.

2) L’histoire des institutions

L’histoire des institutions et notamment l’histoire d’al-Azhar et du Ministère de l’enseignement ; le processus d’édition du Coran et les modalités de ce travail. Cet axe consiste dans un travail d’archives qui retrace la méthodologie du comité d’al-Azhar chargé de mettre en place l’édition du Caire de 1924. Cet axe se penche également sur le volet éducatif de l’édition du Caire et le lien entre imprimerie et institutions d’enseignement à l’époque post-ottomane.

3) L’histoire des études coraniques

L’histoire des études coraniques et notamment la recherche sur les manuscrits coraniques et la place de l’édition du Caire. Cet axe se penche également sur la question de la canonisation du Coran ainsi que ses traductions et la place de l’édition du Caire au sein de ces questions.

4) La production des muṣḥaf-s

L’impact de l’édition du Caire sur la production des muṣḥaf-s dans le monde musulman. La matérialité du livre sera adressée dans cet axe et notamment la calligraphie, la typographie et le style de l’écriture.

5) Les pratiques dévotionnelles

L’impact de l’édition du Caire sur les pratiques dévotionnelles, la liturgie, la récitation et notamment les variantes coraniques.

Méthodologie

Les propositions de communications sont à envoyer sous forme de résumé d’une page, avant le 15 mai 2021, par email à (sujet du mail : « Proposition Colloque Coran du Caire »).

Tout en étant ouvert au public, ce colloque est conçu comme un lieu de travail et de débat scientifique. En conséquence, il sera demandé aux personnes sélectionnées d’envoyer 3 à 4 pages résumant leur propos à destination des autres membres de l’atelier (pour le 15 septembre 2021), de suivre l’intégralité du colloque et de participer comme « discutant » dans un autre atelier que celui de leur communication (et donc de lire à l’avance les documents qui leur seront envoyés à cette fin).

Coordination 

Asma Hilali (Université de Lille).

Comité scientifique

Organisation logistique et financière

Grâce à un financement de la Délégation européenne au Caire, dans le cadre du projet Adawāt (2018‒2022), l’Idéo pourra prendre en charge le billet d’avion et l’hébergement de dix participants.

Dates du colloque : 16‒17 octobre 2021

Langues : Français, anglais et arabe

Lieu du colloque : Le Caire (Égypte)

Pour plus de renseignements, merci de nous écrire à .

Appel à contributions : La récitation dans les premiers siècles de l’Islam

La récitation dans les premiers siècles de l’Islam

(7ᵉ‒9ᵉ siècles)

Textes, modalités, enjeux

Colloque organisé par l’Idéo
Le Caire, 16‒18 octobre 2020

Cliquer ici pour télécharger le programme du colloque…

Conférencier d’honneur : Prof. Devin J. Stewart, Université d’Emory (Atlanta)

Dates limites 
Mots-clés
  • Récitation coranique ‒ Psalmodie ‒ Oralité ‒ Transmission.
  • Islam ‒ Judaïsme ‒ Christianisme ‒ Zoroastrisme ‒ Antiquité tardive et débuts de l’Islam.
  • Torah ‒ Bible ‒ Psaumes ‒ Coran ‒ Qaṣaṣ ‒ Poésie ‒ Prières ‒ Rites ‒ Saǧʿ ‒ Récitation ‒ Mémorisation.

Cliquez ici pour télécharger la version PDF de cet appel à contributions…

Présentation

Ce colloque offre un espace de réflexion sur les différents types de récitation dans les régions centrales de l’Empire arabo-musulman (de l’Égypte à la Perse et à la péninsule arabique) durant les trois premiers siècles de l’Islam, et ce dans les contextes suivants :

  • contexte « religieux islamique » : le Coran, le Ḥadīṯ, les histoires (qaṣaṣ), la poésie mystique…
  • contexte « religieux non-islamique » : psaumes et prières, juives et chrétiennes (en grec, syriaque, copte, arabe) ; cérémonies zoroastriennes et manichéennes ; rites magiques…
  • contexte « profane » : poésie et prose rimés (saǧʿ), en arabe, hébreu, syriaque, copte… ; discours politiques et propagande ; techniques de mémorisation pour l’apprentissage de savoirs médicaux, scientifiques, philosophiques, légaux, grammaticaux…

NB: la distinction entre « religieux » et « profane » sera évaluée.

Les discussions sur ces types de récitations serviront de point de départ pour une réflexion sur les genres littéraires des textes récités, sur les techniques de récitation, mais aussi sur les acteurs de la récitation et les contextes socio-politiques et les questions liées à l’acte de la récitation. Ce colloque est ouvert à des contributions sur l’un ou plusieurs de thèmes suivants :

1) Les modalités de la récitation

Nous étudierons les pratiques qui précèdent ou qui constituent l’acte de la récitation (religieuse et profane) : l’écoute, l’apprentissage par cœur, la lecture, la récitation, la déclamation devant une audience, le chant, le jeu scénique…, ainsi que les règles et les modalités de la prononciation du texte, des aspects artistiques et émotionnels, et enfin des contextes précis dans lesquels tel ou tel texte est récité (rites, célébrations, fêtes, calendriers, circonstances, conditions matérielles, vêtements…)

2) Récitation et transmission du savoir

La récitation est une forme de transmission du savoir. Et en retour, certains récitateurs « professionnels » transmettent un savoir-faire spécifique à la récitation. Cette session étudiera l’articulation entre la récitation et l’enseignement/apprentissage, en prenant en considération la culture matérielle (manuscrite ou épigraphique), les pratiques d’apprentissage telles que la « récitation devant un maître » et sa validation (iǧāza), ainsi que les acteurs de la récitation (souvent des professionnels, des religieux ou des artistes…) et comment ils transmettent leur art vocal et leur éthique (adab al-qurrāʾ par exemple).

3) Les enjeux de la récitation

Cette session explorera les horizons religieux/spirituels des pratiques de la récitation (édification, justification, prière de guérison, mysticisme…), ainsi que ses buts profanes (politiques, sociaux, académiques, artistiques…) : la maîtrise des contenus, le choix des temps ou des formes de récitation peuvent être liés au pouvoir, à l’identité de la communauté ou à la création.

Méthodologie

Bien qu’ouvert au public, ce colloque a pour premier objectif d’être un lieu de travail et de débat scientifique. À cette fin, nous demanderons aux intervenants qui auront été sélectionnés d’envoyer un résumé en trois pages de leur intervention avant le 15 mai 2020. Ces résumés seront distribués aux autres intervenants. Chaque intervenant s’inscrira comme répondant pour au-moins l’une des interventions présentée par un pair. Tous les intervenants s’engagent à assister à toutes les sessions.

Langues de travail de ce colloque : anglais et arabe.

Organisation scientifique 
Logistique et finances

Les billets d’avion, transferts aéroport, hôtel et demi-pension seront pris en charge par l’Idéo, grâce à une subvention de l’Union européenne dans la cadre du projet «Adawāt» (2018‒2022).

Publication

Le numéro 37 (2022) du MIDÉO sera consacré à cette problématique et accueillera les articles présentés lors de ce colloque ou non, après qu’ils auront été soumis au processus habituel d’évaluation. Date limite pour l’envoi de votre article complet à pour évaluation en double-aveugle : 31 mai 2021.

Pour plus de renseignements, merci de nous écrire à .

 

Les interactions entre chiʿites duodécimains et chrétiens : histoire, théologie, littérature

Colloque international avec la participation de Rudi Matthee (University of Delaware, Newark) et Francis Richard (CNRS, Paris) du mercredi 11 au vendredi 13 avril 2018 à Paris

Cliquer ici pour télécharger le programme définitif…

Synopsis

Les interactions et échanges entre des représentants chiʿites duodécimains et chrétiens, catholiques ainsi que protestants, ont rarement donné lieu à une étude détaillée1. Pourtant, les contacts réciproques ont été nombreux comme l’indiquent les récits de voyageurs, les rapports de missionnaires, les textes théologiques et polémiques, les lettres diplomatiques, etc. Ces sources présentes dans les archives et bibliothèques européennes, mais aussi en Iran et Irak, restent pour une très grande part à étudier.

Ce colloque s’assigne pour objectif d’identifier la nature de ces relations interculturelles selon les époques, les milieux, les géographies. On s’intéressera aux manuscrits et textes peu travaillés des missionnaires, envoyés, voyageurs (européens, ainsi qu’arabes et persans), convertis (musulmans et chrétiens), théologiens et savants, qui entraient en débat avec « l’autre », au Moyen-Orient ainsi qu’en Europe. Il s’agira de mettre en lumière les différentes représentations de l’autre, mais aussi de s’interroger sur les jeux d’influences et les éventuelles ruptures ou dynamiques culturelles au cours de ces rencontres entre l’« Est » et l’« Ouest ».

Parmi les questions abordées, nous nous interrogerons sur les perceptions culturelles, religieuses, politiques, théologiques véhiculées de l’autre. Quels rôles les missionnaires ont-ils joué ? Qu’en est-il des échanges diplomatiques et politiques ? Quels liens entre le Vatican et les autorités locales ? Comment les récits littéraires ont-ils contribué à la compréhension de l’autre, à la réciprocité des regards ? Qu’en est-il de la proximité des écrits théologiques et des pratiques dévotionnelles entre chrétiens et chiʿites ? Le colloque entend par son expertise scientifique apporter quelques lumières à ces nombreuses interrogations.

Les langues des sources étudiées incluent le persan, l’arabe, le latin et les langues vernaculaires (portugais, espagnol, italien, français, polonais).

Atelier « Les manuscrits arabo-persans à Najaf »

Du 28 septembre au 1er octobre 2018 sera proposé aux participants du colloque un atelier à Najaf, en Irak, sur les manuscrits relatifs à l’histoire des relations chiʿito-chrétiennes (inscriptions limitées). Langue de travail : arabe.

1 Le précurseur de ces études est le docteur Francis Richard dont l’article le plus influent fut « Catholicisme et Islam chiite au ‘grand siècle’. Autour de quelques documents concernant les missions catholiques au XVIIe siècle », Euntes docete 33 (1980), 339‒403.

L’émergence du ḥadīṯ comme autorité du savoir

Colloque international avec Walid Saleh (Université de Toronto), Aisha Geissinger (Université de Carleton), au Caire du 11 au 13 janvier 2018

En collaboration avec l’Institut français d’Égypte

Cliquer ici pour télécharger le programme

Une des questions soulevées aujourd’hui par certaines autorités religieuses en Égypte est celle de la licéité et de la pertinence du recours à des outils intellectuels exogènes à la tradition musulmane pour lire et interpréter le Coran et les textes du patrimoine classique. Est-il permis et pertinent d’avoir recours aux sciences humaines contemporaines pour étudier les textes du patrimoine arabo-musulman, ou bien faut-il se limiter au ḥadīṯ ? L’Idéo voudrait contribuer à ce débat en étudiant l’émergence du ḥadīṯ comme autorité du savoir dans les sciences musulmanes entre le 4ᵉ/10ᵉ et le 8ᵉ/14ᵉ siècles.

Comme l’a démontré Jonathan Brown (2007), le processus de canonisation des corpus de ḥadīṯs au 4e/10e siècle répond aux nouveaux besoins de la communauté musulmane. Et comme le rappelle Aisha Musa (2008: 17–29), cette canonisation ne s’est pas faite sans protestation de la part de ceux qui voyaient dans le ḥadīṯ un concurrent du texte coranique. Dans ses deux composantes, le matn et l’isnād, le ḥadīṯ permet à la fois de transmettre des connaissances théologiques, juridiques et spirituelles et de rattacher ces connaissances à l’autorité du Prophète (Brown 2010: 166‒168). Or, depuis le 2e/8e siècle, les savants musulmans sont confrontés au paradoxe suivant : comment interpréter une source certaine, le Coran, à travers un prisme à la fiabilité historique discutable—et discutée, le ḥadīṯ ? La raison humaine n’est-elle pas plus sûre que le ḥadīṯ ? La voie moyenne de l’ašʿarisme, entre le littéralisme théologique et le rationalisme muʿtazilite, a permis une certaine fusion entre la science du ḥadīṯ et les outils rationnels muʿtazilites (Brown 2010: 178). Mais l’ašʿarisme n’a jamais fait taire des courants plus traditionalistes pour qui le ḥadīṯ demeure l’autorité ultime du savoir.

Plusieurs travaux ont étudié les influences réciproques du ḥadīṯ sur le fiqh, l’exégèse, la théologie et le soufisme. Nous voudrions prolonger cette recherche en étudiant les autres domaines de la connaissance, dans lesquels on assiste aussi, à partir du 4e/10e siècle, à un recours de plus en plus fréquent au ḥadīṯ : grammaire, philosophie, médecine… Toutes les sciences sont-elles concernées ? Et même dans les sciences religieuses (fiqh, exégèse, kalām, soufisme…), les auteurs ont-ils recours au ḥadīṯ de manière unique ? Dans leur pratique effective, les auteurs traitent-ils différemment les ḥadīts qui remontent au Prophète ou à Dieu lui-même dans le cas des aḥādīṯ qudsiyya, et les āṯār, qui remontent aux compagnons ? Le matn et l’isnād sont-ils tous les deux invoqués ? Le ḥadīṯ est-il utilisé comme simple marqueur identitaire ? Pour illustrer un point particulier ? Pour conférer une autorité prophétique aux connaissances exposées ? Pourquoi les ḥadīṯs jugés faibles continuent-ils d’être utilisés ? Quelles sont les résistances à ce mouvement ? Comment les auteurs chiites traitent-ils le ḥadīṯ ? Comment et dans quelle mesure le ḥadīṯ est-il aussi devenu une source d’autorité du savoir dans des domaines où on l’attendrait le moins ?

De manière plus fondamentale, et au-delà des fonctions du ḥadīṯ dans les sciences en Islam, quelle est l’épistémologie qui justifie ou rend nécessaire le recours au ḥadīṯ ? La même « herméneutique radicale » décrite par Walid Saleh (2010) est-elle à l’œuvre chez tous les auteurs ? Pourquoi faut-il fonder dans la parole du Prophète l’origine des savoirs humains ? La raison humaine peut-elle accéder à certaines vérités sans l’aide d’une révélation prophétique ?

Les actes de ce colloque seront publiés dans le MIDÉO, la revue de l’institut, numéro 34 (mai 2019), sous réserve d’acceptation par le comité de lecture.

Informations pratiques :

Les colloques de l’Idéo veulent soutenir les jeunes chercheurs (doctorants et post-doctorants) en leur proposant un espace de débat et de rencontre. Pour assister au colloque, merci de vous inscrire à l’adresse suivante : . Inscription libre de frais.

Si vous souhaitez proposer une contribution, merci d’envoyer un résumé de 300 à 500 mots, en français, anglais ou arabe, ainsi qu’un CV à la même adresse, . Date limite : 30 septembre 2017. Nous sélectionnerons entre six et dix contributions.

Références et bibliographie

Brown, Jonathan A. C. 2007. The canonization of al-Bukhārī and Muslim. Leiden‒Boston: Brill.

—. 2010. Hadith. Oxford: Oneworld.

—. 2011. The canonization of Ibn Mâjah: Authenticity vs. Utility in the formation of the Sunni Ḥadîth canonRevue des mondes musulmans et de la Méditerranée 129. 169–181.

Ḥanafī, Ḥasan 2013. Min al-naql ilā al-ʿaql. Al-ǧuzʾ al-ṯānī: ʿulūm al-ḥadīṯ, min naqd al-sanad ilā naqd al-matn. Al-Qāhira: Madbūlī.

Musa, Aisha Y. 2008. Ḥadīth as scripture. New York: Palgrave Macmillan.

Saleh, Walid A. 2010. “Ibn Taymiyya and the Rise of Radical Hermeneutics,” in Ibn Taymiyya and His Time, edited by Yossef Rapoport & Shahab Ahmed. Karachi: Oxford University Press. 123‒162.

Les sciences de l’Islam, entre répétition et innovation : qu’est-ce commenter en Islam?

Colloque conclusif du Projet des 200 : « Contextualisation historique de 200 auteurs du patrimoine arabo-musulman » Idéo, le Caire, 14‒16 janvier 2016

Le séminaire Mellon Sawyer(University of California, Berkeley, 12‒14 octobre 2012) a abordé la question du genre littéraire du commentaire dans l’islam post-classique (6ᵉ‒13ᵉ siècle A.H./12ᵉ‒19ᵉ siècles A.D.) Les organisateurs ont souhaité remettre à l’honneur le genre du commentaire, souvent ignoré par les spécialistes des différentes sciences islamiques au titre qu’il serait par nature sans grande inventivité. Comme l’écrit El Shamsy,alors que la modernité a été obsédée par la question de l’originalité, la post-modernité l’a été par celle des cercles herméneutiques et des jeux de langage. Il en conclut qu’il n’est pas étonnant que le genre du commentaire et l’enseignement scolastique soient aujourd’hui réévalués.

Le commentaire est d’une importance capitale dans les sciences de l’Islam post-classique. On peut même dire, avec Saleh,3 que le commentaire est devenu au 8ᵉ/14ᵉ siècle le mode par excellence de l’activité intellectuelle, c’est la conséquence naturelle de la professionnalisation du savoir. Il oblige les penseurs à se confronter aux œuvres des autres, à suivre leur argumentation et à y répondre. On entend ici commentaire au sens large (tafsīr, šarḥ, ḥāšiya, taʿlīq, mais aussi taḥqīq, taqrīr, taḥrīr…) Saleh conclut4 en suggérant que le système ottoman des madrasa-s constitue l’aboutissement de ce mode de transmission du savoir.

Dans le cas des textes philosophiques, Wisnovsky5 a identifié sept fonctions du commentaire : 1) la collation raisonnée des manuscrits ; 2) l’identification des auteurs et des œuvres citées ; 3) la paraphrase ou la définition de termes obscurs ; 4) l’apport de preuves supplémentaires pour certaines propositions ; 5) le remodelage ou le remplacement des preuves données dans le matn ; 6) l’harmonisation des théories de l’auteur avec d’autres théories exprimées par lui dans d’autres œuvres ou avec des théories d’autres auteurs ; 7) la réfutation des théories du matn et le remplacement éventuel par une nouvelle théorie. Plus généralement, le commentaire est un des lieux de la transmission et du développement des sciences qui permet en même temps de maintenir un lien fort avec un passé souvent idéalisé.6

Les actes de ce séminaire, partiellement publiés dans le numéro 41/3-4 (2013) de la revue Oriens, montrent que l’étendue du corpus des commentaires post-classiques en Islam impose de poursuivre les recherches avant d’arriver à des conclusions probantes. Les onze des treize contributions qui ont été publiées abordent chacune un texte particulier et sa tradition de commentaires, et ce dans différents domaines : Coran, ḥadīṯ, fiqh, philosophie, médecine, soufisme et poésie. Notre colloque souhaite apporter sa contribution à ce domaine de la recherche en poursuivant l’enquête du séminaire Mellon Sawyer de 2102. Nous espérons pouvoir ajouter au dossier de nouveaux domaines et des exemples probants, dans le but de préciser les questions et d’affiner notre compréhension des enjeux de la transmission des sciences et de leur interprétation, afin aussi de comprendre s’il y a des constantes historiques dans cette problématique.

Une des questions qui mériterait plus d’attention est l’analyse des commentaires qui semblent transmettre des erreurs de copistes ou de compréhension des textes. Le cas du Mūjaz d’Ibn al-Nafīs est emblématique de cette situation. Comme l’a étudié Fancy,on peut comprendre que la théorie physiologique présentée par Ibn al-Nafīs dans son Mūjaz, compendium du Canon d’Avicenne, s’oppose sur certains points à sa propre théorie, telle qu’elle est exprimée dans ses commentaires du même Canon. Ce qui est plus étonnant, c’est que certains commentateurs d’Ibn al-Nafīs semblent ne pas l’avoir repéré.

Les autres questions que nous voudrions aborder sont les suivantes : Les sept fonctions du commentaire identifiées par Wisnovsky en philosophie se retrouvent-elles dans les autres domaines ? Observe-t-on des variations dans ces fonctions selon les domaines ou les époques ? Quels sont les processus qui président à la canonisation d’un commentaire plutôt qu’un autre ? Les commentaires sur ces commentaires « canoniques » remplissent-ils des fonctions différentes des commentaires sur les œuvres de base ? Les auto-commentaires répondent-ils à des critères fondamentalement différents ? Existe-t-il des éléments de réflexion d’un auteur sur sa propre pratique du commentaire et sur la fonction qu’il entend lui faire jouer ?

Ces questions s’appuient sur les résultats du séminaire Mellon Sawyer, elles ne couvrent pas tous les aspects des relations entre les textes et leurs commentaires. Nous espérons que vos contributions permettront de mettre à jour de nouvelles perspectives.

Invités d’honneur : Walid A. Saleh (Université de Toronto) et Nadjet Zouggar (RESMED, Paris).

Les actes de ce colloque seront publiés dans MIDÉO, la revue de l’institut, sous réserve d’acceptation par le comité de lecture.

Informations pratiques:

Pour assister au colloque, merci de vous inscrire à l’adresse suivante : . Inscription libre de frais.

Si vous souhaitez proposer une contribution, merci d’envoyer un résumé de 300 à 500 mots, en français, anglais ou arabe, ainsi qu’un CV à la même adresse, . Date limite : 30 septembre 2015. Nous sélectionnerons entre six et dix contributions.

Le colloque se déroulera les 14, 15 et 16 janvier 2016, à Bayt al-Sinnari.

Ce projet est financé par la Délégation de l’Union européenne en Égypte. Les idées exprimées ne reflètent pas les opinions de l’Union européenne.

1 Ahmed, Asad Q. & Larkin, Margaret (Ed.) (2013). The ḥāshiya and Islamic intellectual history [Actes du séminaire Mellon Sawyer, University of California, Berkeley, 12‒14 octobre 2012]. Oriens 41/3-4. 213‒545.

El Shamsy, Ahmed (2013). The ḥāshiya in Islamic law: A sketch of the Shāfiʿī literature. Oriens 41/3-4.  302.

3 Saleh, Walid A. (2013). The gloss as intellectual history: The ḥāshiyahs on al-Kashshāf. Oriens 41/3-4. 249.

4 Ibid., p. 250.

5 Wisnovsky, Robert (2013). Avicennism and exegetical practice in the early commentaries on the Ishārāt. Oriens 41/3-4. 354‒357.

6 Ingalls, Matthew B. (2013). Reading the Sufis as scripture through the sharḥ mamzūj: Reflections on a late-medieval Sufi commentary. Oriens 41/3-4. 473.

7 Fancy, Nahyan (2013). Medical commentaries: A preliminary examination of Ibn al-Nafīs’s shurūḥ, the Mūjaz and subsequent commentaries on the Mūjaz. Oriens 41/3-4. 525‒545.